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Photo du rédacteurKrys Aline

Versus - LucaTahtieazym

Ma note: 4.5/5

Mots clés :


Thriller, romans policiers et polars, suspense, thriller psychologique, folie, maladie, culpabilité, angoisse, addiction, art, crime, assassin, meurtre(s), tueur en série, serial-killer, psychopathe, doutes, soupçons, français, littérature française, Grasse, Nice, Lille, Lyon, La Rochelle, Cannes, Bézier, couteau, maniaque, prévoyance, œuvres d’art, artistique, modus operandi, provocation, suffisance, colère, Tragédie Grecque, imitateur, paranoïa, narcissisme, orgueil, perfectionnisme, imposteur, autoédition, cynisme, copieur, copycat, manipulation(s), mythologie


Le Pitch :


Quand on lui attribue à tort une nouvelle victime, Achille, le tueur en série que la presse a baptisé L'Artiste, apprend qu'une personne connaissant son modus operandi l'imite.


Les rôles s'inversent et il décide de mener l'enquête.


On trompe comme on tue : en se grimant et en semant les bribes d'une vie imaginaire que la proie ne suspectera pas.


Mais qui est la proie ?


Ou


Achille n’est pas un assassin, c’est un « artiste » – d’ailleurs la presse l’a surnommé ainsi. Son problème est simplement que les autres, à commencer par ses victimes, ne comprennent pas son art… Une fois ses « œuvres » achevées, il rentre chez lui, à Nice, auprès de la douce Claire avec qui il partage sa vie, et retrouve son quotidien d’homme ordinaire. Lorsqu’il découvre un beau jour dans les journaux qu’on lui attribue à tort une nouvelle victime, l’Artiste comprend qu’un autre tueur connaît son modus operandi et a décidé de l’imiter. Furieux et paranoïaque, l’assassin se fait enquêteur pour retrouver son double criminel dans un jeu du chat et de la souris qui n’a de jeu que le nom. Tueur en série contre tueur en série, qui est la proie de l’autre et qui l’emportera ?


Ma chronique :


Arhggg…. Je viens de découvrir qu’il s’agissait d’un triptyque, zut de chez zut !!... J’aurais dû commencer par « l’ombre » puis « le roman inachevé ». Est-ce grave docteur ?? Apparemment non, puisque je n’ai pas été gênée plus que ça dans ma lecture et qu’il s’agit de romans différents avec un fil rouge…. Je pourrai donc le récupérer dans le désordre… pas de stress.


Ici, le récit se fait à la première personne du singulier et cette personne est l'assassin en personne ! Original… oui, mais j’ai déjà lu un autre thriller similaire, où nous étions dans la tête du psychopathe directement. Donc, quoi de plus ?


C’est la façon d’aborder les choses qui fait la différence:


D’une part dans une première partie nous voyons comment le personnage principal se perçoit lui-même, comment il opère et pourquoi. Dans une deuxième partie, le chasseur se retrouve à traquer un imitateur et donc à mener l’enquête. En nous prenant à témoin de son "œuvre"[car Monsieur est "Artiste"!], le meurtrier tisse sa toile autour du lecteur, le charme et cherche à le subjuguer. Il le « baratine », n’oublions pas que c’est un VRP... c’est moi le plus beau, le meilleur, le plus malin, l’incompris etc… il s’écoute parler surtout et ne tarit pas d’éloges à son égard… on peut voir son égo surdimensionné s'étaler sur toutes les pages. Il tue avec « style », avec panache...


Il se délecte d'embrouiller la police (qui n'est pas très fine sur ce coup, il faut bien le dire). Il explique qu'il est « magnanime », il ne torture pas pour le plaisir, la mise à mort est rapide. C’est juste une étape obligatoire à l’expression de son art. Le but n’est pas le meurtre en lui-même mais le « support »…. Sauf que le support est … humain ! On remarquera que le personnage fait de constantes références à la tragédie et la mythologie grecque. Lui, c’est Achille, il est accompagné de son ami intime, son fidèle Patrocle, il a sa douce Briséis, origine de sa célèbre fureur immortalisée dans l’Iliade. Le copycat sera Hector (le meilleur des Troyens qu’affrontera Achille)… Et, tout le monde sait, qu’Achille a son « talon » (puisqu’il a choisi une vie courte, mais glorieuse)… sa faiblesse. Quelle sera la sienne ?


Je referme ici la parenthèse mythologique non sans souligner qu’Achille est généralement décrit comme « beau, valeureux, champion d'une morale orgueilleuse de l'honneur, il incarne « l'idéal moral du parfait chevalier homérique ». C’est un héros (source Wiki)…


On constate, que c’est exactement la façon dont se voit et se décrit notre « Achille », intelligent, brillant etc… Dans la deuxième partie, l’image se fissure, se craquèle, « superman » deviendrait-il un plouc, un lâche ? Assailli de doutes, plus sûr du tout de lui-même, il entame une sévère remise en question et va accumuler les erreurs à répétitions. Effectivement, on s’aperçoit que lorsqu’il ne planifie plus, qu’il ne prévoit plus tout à l’avance, il devient brouillon, il se perd, s’égare, se trompe, il perd le contrôle et n’est pas capable d’improvisation. Il en est presque attendrissant puisqu’il devient un tant soit peu « humain », quelconque, banal en somme, si ce n’est qu’il sème la mort derrière lui comme le Petit Poucet des cailloux… l’impulsivité annihile totalement son raisonnement. On voit la cata arriver !


Pour la fin, personnellement, prise par les descriptions des états d’âme d’Achille je ne l’ai pas cherché et donc pas vu venir… une surprise donc et pour le « super twist » final, ben par contre bof… ça laisse une fin ouverte (une suite peut-être ?)


En tous cas le style m’a séduite. J’ai relevé l’emploi de mots peu usité (heureusement que ma liseuse a un dictionnaire intégré !!), la référence à la mythologie m’a bien plu aussi. Je trouve le tout assez réussi et je vais continuer ma découverte de l’auteur avec ses autres publications. Il a « gagné » une addict !


Une mention spéciale pour la très esthétique première de couverture (la noire avec Pratocle) par contre j’en ai trouvé une autre aussi dans les tons rouges, moins ambiguë et moins parlante… je préfère celle de la réédition.


Merci enfin, aux éditions Amazon Publishing pour cette réédition ainsi que la plateforme NetGalley pour leur confiance.


L’auteur :



Auteur au nom mystérieux, Luca Tahtieazym a toujours écrit. Une passion dont il refuse de faire un métier pour conserver son plaisir intact, mais qu’il assouvit grâce à l’autoédition et à ses fidèles lecteurs.


Tahtieazym… Ce nom imprononçable n’est pas celui d’une île paradisiaque du pacifique ni d’un royaume magique mais celui d’un auteur bien français, qui l’a choisi moins pour faire le buzz que pour cacher sa véritable identité. « Écrire a toujours été un passe-temps. Plus qu’un passe-temps même puisque je ne sais pas vivre sans écrire. Mais si j’étais contraint, je ne sais pas comment je réagirais. Si demain, je devais rendre un livre de 200 000 mots pour une date déterminée, je ne suis pas certain que je pourrais y arriver. J’ai peur de perdre la magie de ce que je vis quand j’écris. Pour préserver mon plaisir, je continue à exercer un métier que j’aime par ailleurs et je conserve l’écriture comme un loisir », explique-t-il.


Dès le BAC, Luca a choisi de cloisonner sa vie, avec d’un côté un métier dans le négoce et, de l’autre, sa passion pour la lecture et l’écriture. « J’ai eu la chance d’avoir des parents qui étaient de grands lecteurs et très jeune - je n’avais même pas 10 ans -, j’ai lu mes premiers grands romans. Adolescent, j’ai commencé à écrire mes premières histoires. Logiquement, j’aurais dû faire un BAC littéraire mais déjà à l’époque, je me disais probablement qu’on ne vivait pas de sa passion, alors j’ai fait un BAC ES pour travailler dans le commerce ». Et du commerce, Luca en fait tous les jours, c’est son métier. Mais dès qu’il a cinq minutes, sur un coin de table, dans le train ou pendant qu’il fait la cuisine, il écrit.


“ Pour préserver mon plaisir, je continue à faire un métier que j’aime par ailleurs et je conserve l’écriture comme un loisir. Luca Tahtieazym”


La liberté d’écrire


Depuis 25 ans, Luca n’a cessé d’écrire. Il y a environ 20 ans, il a envoyé ses manuscrits à plusieurs maisons d’édition. Il n’a jamais reçu de réponse. Pour autant, il a continué à écrire mais n’a plus cherché à être publié. « Aujourd’hui avec le recul, je considère aussi que mes ouvrages d’alors ne méritaient pas d’être publiés », estime-t-il. « Je suis bien entendu passé par une phase de frustration que je ne réalise réellement qu’aujourd’hui, depuis que je suis lu. Mais dans la mesure où écrire est avant tout un plaisir pour moi, je n’ai pas arrêté. Quand j’ai entendu parler d’autoédition, j’ai essayé. Au départ, cela n’a pas vraiment fonctionné : personne ne me connaissait, j’étais noyé dans la masse, mais les rares personnes qui ont lu mon premier livre et qui l’ont apprécié, l’ont fait savoir et, de fil en aiguille, mon lectorat s’est développé ».


Auteur de sept romans en moins de deux ans, dont un (« Versus ») qui a remporté la Plume des Lecteurs au concours Amazon des Plumes Francophones 2017, Luca est très prolifique. Mais il met autant de temps à corriger un manuscrit qu’à l’écrire. « En fait, la majorité des histoires existaient déjà avant que je tente l’autoédition », explique-t-il. « Mais je les ai retravaillées jusqu’à ce que j’estime qu’elles valaient la peine d’être publiées. La qualité des textes est un reproche souvent fait à l’autoédition et bien entendu, il y a un peu de tout, dont des projets qui ne sont pas assez aboutis. Mais il y a aussi des manuscrits d’une grande qualité, tant du point de vue de l’écriture que des histoires ».


Celui qui ne renonçait pas // Maître du suspens


Inclassable, Luca ne s’interdit aucun genre : il écrit aussi bien des thrillers (« Chaos », « Versus ») que des OLNI (*) (« Bagatelle et la chamade des cœurs perdus » ou encore un diptyque sur la quête d’identité (« L’ombre » et « Le roman inachevé »). « Je lis de tout : des policiers, des grands classiques, de l’humour… Je suppose que cela se ressent dans mon écriture », présume Luca. « Malgré tout, je pense avoir un fil conducteur : le suspens. Il y a du suspens dans tous mes livres. Et aussi des personnages torturés. En fait, je m’intéresse surtout aux relations de mes personnages. Dans tous mes romans, l’intrigue est surtout là pour planter le décor et provoquer des situations ou des réactions ».


En janvier dernier, Luca sortait son dernier roman : « Ceux qui ne renonçaient pas ». Malgré les propositions de maisons d’édition traditionnelles, il préfère continuer à s’autoéditer. Pas parce qu’il est revanchard mais simplement parce qu’il attend plus d’une maison d’édition qu’un simple contrat. « Une petite maison d’édition, ou une grosse d’ailleurs, qui me ferait sentir que mon roman lui a vraiment plu et qu’elle a l’intention de s’investir pour qu’il soit présent dans les librairies pourrait me faire changer d’avis. Pour l’instant, je suis en discussion… ». En attendant, Luca n’a pas l’intention de renoncer à l’autoédition et compte bien continuer à se faire plaisir en publiant des manuscrits… pour le plus grand bonheur de lecteurs toujours plus nombreux et assidus.


Quant au concours des Plumes Francophones, l’édition 2018 a d’ores et déjà été annoncé et les auteurs pourront soumettre leur manuscrit entre le 1er mai et le 31 août 2018.


(*) Ouvrages Littéraires Non Identifiés


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