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November road - Lou Berney

Ma note: 5/5

Mots Clés :


Amérique, ouest américain, tueur à gages, mafia, road-trip, roman, thriller, romans policiers et polars, aventure, roman noir, fuite, cavale, crime, meurtre, États-Unis, littérature américaine, pègre, JFK, Kennedy, assassinat, Dallas, 1963, humour noir, Nouvelle-Orléans, parrain, Oklahoma, Californie, Las Vegas, suspense, corruption, trahison, mensonges, choix, rédemption,gangsters





Le Pitch :


QUELQUE PART ENTRE FARGO ET LES FILMS DE GANGSTERS : UN ROAD TRIP NOIR, VIBRANT ET ATMOSPHÉRIQUE


Sur une route perdue de l’Ouest américain, un homme roule à tombeau ouvert. Cet homme, c’est Frank Guidry. À ses trousses, un tueur à gages mandaté par le mafieux Carlos Marcello, qui veut se débarrasser d’un témoin indésirable dans le crime du siècle : l’assassinat de JFK.


Guidry sait que la première règle, quand on est en cavale, est de ne pas s’arrêter. Et que la seconde est de ne compter que sur soi-même. Pourtant, lorsqu’il aperçoit, au bord de la route, une femme avec une voiture en panne, deux petites filles et un chien sur la banquette arrière, il y voit une proie facile. Et la couverture qui lui permettra de leurrer l’homme qui le traque. Alors, Guidry prend le risque. Il s’arrête.


A propos de l’auteur : Lou Berney est l’auteur de trois romans, Gutshot Straight, Whiplash River, et The Long and Faraway Gone (prix Edgar-Allan Poe). Ses nouvelles ont notamment paru dans The New Yorker. Il vit dans l’Oklahoma.


Ils en parlent :


« Un thriller essoufflant et passablement usant pour les nerfs. » Philippe Blanchet, Le Figaro Magazine


« Un road-trip époustouflant. » L'Obs


« Un road-movie de belle facture, tendu par la menace permanente, mais éclairé par la magie d’une improbable rencontre. » Alain Léauthier, Marianne


« L’un des auteurs de thriller les plus doués de sa génération. » Megan Abbott« Exceptionnel. » Stephen King« Aussi stupéfiant que brillant. » Don Winslow


Mon avis :


Je ne connaissais pas du tout Lou Berney mais la première de couve de son premier roman traduit en Français m’a tout de suite fait de « l’œil » et a attisé ma curiosité, je la trouve très esthétique. Et vlan !!! C’est un « touché-coulé » pour moi! Dès les premiers chapitres je suis tombée « in love » de ce roman. J’adore ces ambiances, ce style et ces histoires de grands méchants. Un grand merci aux éditions Harper & Collins, ainsi qu’à la plateforme NetGalleyFrance de m’avoir fait confiance pour la lecture de ce livre.


Toutefois, je venais tout juste de terminer un autre livre de « bandits » qui effleurait aussi le thème du meurtre de Kennedy. Donc j’ai eu un peu peur de faire un parallèle. Mais finalement la tuerie de Dallas ne sert que de fil rouge pour une histoire de folle cavale qui emmènera les héros jusqu’au bout d’eux-mêmes. On va prendre la route de la « petite » histoire et non pas celle de la « grande ». Soulignons bien qu’il ne s’agit pas d’un roman historique mais d’une fiction très « noire ».


En préambule, Franck Guidry, un homme de main de Carlos Marcello, parrain local à la Nouvelle-Orléans, n’hésite pas trente secondes pour balancer la planque un ami qu’il sait condamné lorsque ledit Carlos lui pose la question. Ça pose le bonhomme !!! Quand, on se rend compte ensuite qu’il est aussi un tombeur impénitent au cœur froid et sans pitié, on se dit que ça n’est pas l’individu le plus sympathique de la planète !!


Mais, tout comme son pote qu’il n’a pas hésité à dénoncer, Guidry sait d’instinct que quelqu’un d’autre fera de même pour lui ; alors quand le Président des Etats-Unis est exécuté à Dallas en 1963 avec apparemment aucun lien avec lui, Franck se souvient tout à coup qu’il a quand même acheminé une voiture jusqu’à Dallas, une Cadillac Eldorado qu’il a laissé dans un parking à proximité de Dealey Plaza, il comprend que ça a peut-être quand même un « p….. » de rapport ! En effet, Franck a aménagé les arrières du tueur (quel qu’il soit) en lui fournissant un moyen de prendre la fuite à la suite de l’attentat). Franck est le seul fil reliant Dallas à Carlos Marcello. Et dans la mafia, un seul crédo : aucun témoin !


Franck pige aussi sec qu’il ne va pas tarder à se trouver en tête d’une probable « liste noire ». Quand Oswald (le tireur solitaire sensé avoir tué Kennedy d’un tir parfait alors que plusieurs coup de feu ont été entendu par différents témoins) est liquidé par Ruby, mafieux notoire, il sent qu’il est plus qu’urgent de prendre le large. Vite, et ne pas s’arrêter ! Mais comment se fondre dans la nature, ne pas attirer l’attention des mafieux à l’affut, lui que tout le monde connait. A vrai dire, malgré ses airs de gros dur il n’en mène pas si large que ça !...


Ailleurs, Charlotte, originaire de Woodrow, une petite ville en Oklahoma végète avec un mari alcoolique et sans envergure. Elle a pourtant deux magnifiques petites filles qui lui apportent beaucoup de bonheur. Mais elle se sent « à l’étroit » dans cette vie faite d’ennui et de routine. Elle aspire à autre chose mais elle sait qu’en restant à Woodrow, elle ne pourra ni divorcer ni s’épanouir. Charlotte se rêve en photographe. Elle fait d’ailleurs de multiples essais pour le moins originaux pour l’époque : le sujet de sa photo est en fait le sujet que regarde le sujet !! (Ça va, vous suivez ?? Lol).


Finalement elle préfèrera avoir des remords plutôt que des regrets et décidera sur un coup de tête de partir pour la Californie retrouver une hypothétique tante Marguerite avec enfants et animal. Tout plaquer, partir loin vers un avenir où tout semble possible.


Bien sûr la jonction entre les deux histoires est inévitable ! Autant dire que pour Guidry, la panne de voiture dont est victime Charlotte et ses filles tombe vraiment à pic !!!... le vieux chien épileptique, « Lucky » (quel clin d’œil ! car, de l’humour, ce livre n’en manque pas !) ajoute encore à la crédibilité s’il en faut. On se dit alors: « mince, il va n’en faire qu’une bouchée » !!!!


Et nous voilà embarqués dans un road trip étourdissant et plein de rebondissements. Une véritable épopée !


Le roman n’offre-t-il qu’une énième hypothèse sur l’assassinat de JFK ? Oui on en parle, mais pas que. En effet, même si c’est en toile de fond, ce n’est pas l’histoire ni l’analyse de l’assassinat du Président ; le sujet principal reste le destin individuel de chaque protagoniste de ce récit. Le postulat est plausible (la mafia aurait commandité le meurtre et JFK n’aurait été que le dommage collatéral d’un règlement de compte entre un parrain de la Nouvelle-Orléans et Bobby Kennedy, farouchement opposé aux pratiques mafieuses alors qu’il était Ministre de la Justice) et a été largement repris dans de nombreux ouvrages.


En périphérie de l’histoire centrale nous avons plusieurs personnages très … pittoresques ! Séraphine, bras droit de Carlos et personnalité on ne peut plus ambivalente. Et puis, LE troisième homme : Barone, tueur à gages lancé à la poursuite de Guidry. C’est parfois un peu « trash » à la Tarantino avec les meurtres que perpètre Paul Barone à tour de bras et de manière assez « originale et imaginative !

L’écriture est tellement visuelle et évocatrice qu’on se croirait au cinéma !... manque juste, le bruit des pop-corn !!! Cela rappelle grandement les films en noirs et blanc de gangsters. On dirait du Brian De Palma, du Coppola ou encore du Scorcèse. On s’y croit, travelling avant, arrière, plans fixes, dialogues sur mesure. Personnages tranchés où l’auteur a tellement forcé le trait que ça en est presque parodique. Un vrai festival !


On assiste là à une petite « tranche » d’histoire de l’Amérique. L’espoir des uns les désillusions des autres. La fin d’une époque devenue mythique depuis. La fin d’une certaine « euphorie ». Puis des questions philosophiques sur la vie émergent sur le choix de vie, le fait de faire LE « bon » choix, a-t-on vraiment son libre arbitre, quel part de fatalité dans sa destinée? Effectivement, est-on finalement toujours maitre de son destin ?


Et puis, les personnages ne sont pas forcément tous ce qu’ils ont l’air d’être. L’habit ne fait pas le moine comme on dit ! La force des uns et des autres n’est pas là où l’on croit…


Et on suit tout ce petit monde dans une course échevelée, on retient sa respiration, on tremble quand Barone se rapproche, on respire quand nos deux héros réussissent à prendre un peu d’avance… Bref, on est « investit » dans l’aventure. La fin, ah bien la fin, je ne me l’étais pas imaginée comme ça. Tant mieux pour la surprise ! Une vraie réussite à mon sens. J’ai adoré !


Je recommande donc sans réserve pour les aficionados du genre…. Et j’espère que les romans déjà écrit par Lou Berney seront prochainement traduit en Français !!

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