Ma note: 4/5
Mots clés :
Le pitch :
Reléguée au quart de nuit du commissariat d’Hollywood, l’inspectrice Renée Ballard se lance dans des enquêtes qu’elle n’a pas le droit de mener à leur terme. Le règlement l’oblige en effet à les confier aux inspecteurs de jour dès la fin de son service.
Mais, une nuit, elle tombe sur deux affaires qu’elle refuse d’abandonner : le tabassage d’un prostitué laissé pour mort dans un parking, et le meurtre d’une jeune femme lors d’une fusillade dans un night-club. En violation de toutes les règles et contre les désirs mêmes de son coéquipier, elle décide de travailler les deux dossiers de jour tout en honorant ses quarts de nuit.
L’épuisement la gagne, ses démons la rattrapent et la hiérarchie s’acharne, mais Renée Ballard n’est pas du genre à se laisser marcher sur les pieds.
Mon avis :
Aussi bizarre que cela puisse paraitre, il s’agit là de mon tout premier « Connelly » et pour un début, je n’ai pas été déçue ! Et, non… je ne connais Harry Bosch qu’au travers des critiques lues çà et là. Donc pas de comparaison possible et c’est tant mieux. J’ai préféré.
Pour cet opus, J’ai apprécié d’emblée l’inspectrice Renée Ballard avec sa « sale réputation » qui lui colle aux basques et ses inimitiés au sein de LAPD (Los Angeles Police Department) qui l’ont conduite au quart de nuit dans un quartier de L.A. Bref, au placard quoi !
Le personnage m’a vraiment emballée. J’ai aimé sa pugnacité, limite pitbull, sa détermination, mais aussi ses moments de doutes. Elle est obstinée, libre, un brin « sauvage » ce qui ajoute un peu de « piquant » à sa personnalité.
Alors, attention, on n’est pas là, dans une originalité folle. C’est une bonne enquête policière américaine menée de main de maître avec ce qu’il faut de rebondissements et d’éléments dévoilés au fil des enquêtes. Des éléments qui arrivent à point nommé sans invraisemblance, ça c’est un sacré bon point !
Pas de raisonnements qui arrivent comme des « cheveux sur la soupe » ; c’est construit et cohérent. Le style est consensuel et je pense que M. Connelly ne bouscule pas trop sa zone de confort. J’espère qu’il s’en écartera un peu par la suite avec cette héroïne plutôt moderne et dynamique. Ce classicisme aurait pu être fatal… mais non, on sent la maitrise du Monsieur ! c’est net, précis comme une machine bien huilée. Emballé c’est pesé ! Du grand art !
Au départ, on suit, un rien déboussolé, le rythme du quart de nuit avec les « affaires » qui s’enchaînent sans que les inspecteurs puissent pour autant en mener une à son terme. Ceux-ci se présentent pour consigner les faits et faire les premières constatations.
J’ai eu peur qu’on n’ait droit tout au long du récit à un catalogue des faits divers petits et grands, genre reportage, sans que jamais nous accédions à une enquête intégrale. C’est mal connaitre notre Michael apparemment qu’on ne présente plus de surcroit !
Alors autant vous le dire, je suis assez réfractaire aux schémas « type » du « policier américain ». Et là, on est en plein dedans. Alors quoi ? pourquoi j’ai accroché sur celui-ci ? Je pense que c’est en grande partie grâce à l’héroïne au caractère bien trempé et à la description précise qu’en fait l’auteur.
Je remarque qu’ici les stéréotypes sont maniés savamment, sans lourdeurs. Un tout petit peu de longueur au départ pour mon goût mais c’est le temps de poser le personnage.
En revanche, le truc qui m’a un peu semblé « étrange » à chaque fois, c’est l’abréviation « Lieute » pour Lieutenant. J’étais surprise à chaque fois que je le découvrais au détour d’une phrase… je ne sais pas pourquoi ça ne me paraissait pas « adapté » … ça sonnait un peu trop « familier » pour moi alors qu’elle s’adressait à un supérieur… question de traduction peut-être ?
Au début j’ai tenté de deviner le qui du quoi et le pourquoi du comment. J’ai vite baissé les armes devant la multiplicité des dossiers. Trois affaires de front, c’en est trop pour mon petit cerveau. Je me suis donc laissé mener au fil du livre. Et ce n’est pas plus mal en fait. Tout y est. Aucun accroc, tout s’emboite à la fin, rien à redire. J’ai eu un sursaut à la toute fin en devinant le twist final, juste deux pages avant qu’il n’arrive !! Tu parles d’une détective en herbe, toi ! Lol!
Un petit « plus » : j’ai découvert le VMD, pour « Visual Molecular Dynamics ». Peut versée en sciences, je ne connaissais pas. Ça va me permettre de « creuser » un peu par là.
Je remercie chaleureusement les Éditions Calmann-Lévy et la plateforme Netgalley France pour m’avoir permis de faire connaissance avec M. Connelly et m’ouvrir ainsi la perspective de lire la suite des aventures de Renée Ballard et de me pencher aussi sur les exploits de ce « fameux » Harry Bosch !
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